« Nous pensons que le M23 ne peut pas disposer de l’arsenal militaire comme celui qu’on trouve chez lui sur le terrain des opérations. D’où, la cristallisation de nos soupçons sur le Rwanda », a accusé le porte-parole du gouvernement à l’issue d’une réunion sécuritaire mercredi à la Primature présidée par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde sur instruction du commandant suprême des Forces armées de la République Félix Tshisekedi.
Cette réunion de crise a mis autour d’une table tous les services de défense et sécurité. Il s’agit du ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, du ministre de la Communication et Médias, de la ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, des Actions humanitaires, et de la Solidarité nationale chargé des Personnes Vivant avec Handicap, du Vice-ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, du chef d’état-Major des FARDC, du Commissaire Général Adjoint de la PNC, du directeur des renseignements généraux de la PNC, du conseiller du CEMG/ FARDC chargé des Renseignements militaires, du chef du département des opérations FARDC, du directeur général de la DGM…
Le gouvernement dit avoir activé le mécanisme de suivi. Le chef de ce mécanisme s'est rendu au Rwanda pour s'enquérir de la situation.
Les FARDC mobilisées à Runyonyi et à Tshanzu
« Nos forces avaient totalement déstabilisé le M-23, qui de manière répétée, agissent par des actions provocatrices et avaient pris le dessus et qu’il y a eu des éclats d’obus qui seraient tombés de l’autre côté de la frontière. Et en représailles évidemment, nous attendions des nouvelles de ce genre. Nous pensons que ce qui s’est produit à côté du M-23, serait une réaction de la part du Rwanda. Mais pour cela, nous serons fixés bientôt lorsque le rapport du mécanisme conjoint de suivi sera fait.»
Les FARDC ont été encore une fois de plus mobilisées que ce soit sur le front de Runyonyi ou sur le front de Tshanzu pour être sûr que «chaque centimètre de notre territoire national est protégé».
Lors de cette réunion, des questions humanitaires ont été également analysées suite aux déplacements des populations soit du côté de Kibumba ou du côté de Rutshuru.
«Il y a besoin d’un appui humanitaire. Le gouvernement s’y attèle. Les états des lieux se font sur le terrain. A partir des rapports qui seront faits, le gouvernement pourra agir dans les prochains jours pour apporter de l’appui à nos compatriotes», a rassuré le porte-parole du gouvernement.
Boni Tsala
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