Processus de Kimberley : L'amélioration de la gouvernance du diamant se discute à Kinshasa avec la société civile de la région de l'Afrique centrale.

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Il se tient depuis ce jeudi, 28 mars au Cercle Elaïs à Kinshasa/Gombe, un Atelier régional de renforcement de la société civile sur le processus de Kimberley en Afrique centrale. Cette activité a pour objectif général de contribuer aux efforts d’amélioration de la gouvernance de diamant en Afrique Centrale dans le cadre de l’approche régionale en Afrique Centrale.

En effet, les pays de la sous-région Afrique centrale sont richement dotés en ressources pétrolières et minérales, notamment en diamants.

Mais la situation politique dans la plupart de ces pays est fragile avec les problèmes de sécurité qui persistent. L'exploitation de ces ressources constitue régulièrement la principale source de revenus publics, aux côtés des exportations d’autres matières premières comme le bois.

Paradoxalement, la plupart de ces pays sont confrontés à la pauvreté et à une augmentation de la dette extérieure. Mais autant que l’exploitation minière peut permettre l’amélioration des conditions de vie des populations si les revenus sont bien gérés, autant elle peut présenter de nombreux défis sociaux, environnementaux et alimenter les conflits tel que ce fut le cas en Angola, au Libéria et en Sierra-Léone dans les années 1990 et actuellement en République Centrafricaine (RCA).

C'est pourquoi les membres de la Société civile de l'Afrique centrale réunis sous le RELUFA (Cameroun), CRAGG (RCA), CENADEP (RDC) et GAERN (RDC) organisations membre de la Coalition de la société civile du processus de Kimberley en association avec OSCJ (Angola), Muyissi environment (Gabon), CDHD (Congo), organisent cette activité afin d'Etablir un cadre de discussion, d’analyse et de recherche de la société civile en l’Afrique Centrale sur la gouvernance de diamant afin de mieux défendre les droits des communautés locales ; initier un débat avec les gouvernements régionaux en vue de favoriser un secteur de diamant transparent et saine, qui contribue au développement socioéconomique et à l’amélioration du bien-être des communautés impactées par l’extraction du diamant.

Dans son mot d'ouverture, la DG du Cenadep (Centre National d’Appui au Développement et à la Participation Populaire), Gabrielle Pero a précisé que  pour sa structure, membre  de la Coalition de la société civile du processus de Kimberley, il s'agit à travers cet atelier d'offrir un cadre d'analyse et de recherche de collecte et de partage d'informations pertinentes susceptibles d'aider les décideurs des pays de la région à se regrouper autour d'action concrètes et des projets qui peuvent favoriser la mise en place de la coopération régionale.

Pour  le point focal Kimberley/RDC, Maurice Miema, le processus de Kimberley est une initiative internationale qui lutte contre le diamant de conflit, au fait dans les années 90 il  y a eu beaucoup de conflit orienté vers le diamant, diamant de sang, diamant de guerre et les dirigeants africains ont amené la question  au sein des Nations unies pour mettre en place le système de certification du processus de Kimberley. Actuellement ,on est à 86 pays membres, et en Afrique centrale, il ya la République  du Congo, l'Angola, la République Centre Africaine, la RDC .... qui font partie de ce processus.

Et la RCA est sous embargo du diamant  depuis 2013 à cause de la rébellion, après plaidoyer on a levé partiellement la suspension et les plaidoyers sont entrain d'être mener pour la levée définitive de la suspension.

L'atelier de ce jour a pour but que les acteurs de la société civile puissent s'impliquer effectivement dans le secteur, faire attention dans ce secteur qui est un peu négligé, on accorde moins d'attention...

Avec le plaidoyer de la société civile il y a lieu de relever ce secteur , Car le processus de Kimberley est l'ancêtre de tous les  initiatives du processus de traçabilité", a-t-il conclu.

Jimmy amuli point focal Afrique centrale sur le processus de Kimberley, a quant à lui precisé que la gouvernance du diamant en Afrique centrale pose problème notamment avec l'embargo du diamant ecopé en Centre Afrique. Pour cela, nous devons offrir un cadre de réflexion de la société civile afin que nous puissions nous engagé tous ensemble au niveau national et régional.

Gisèle Tshijuka
(GTM/PKF)


28-Mars-2024

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