En effet, plusieurs délégations ont défilé à l’ambassade de la Serbie à Kinshasa pour signer le livre des condoléances ouvert à cet effet. C’est notamment le cas de la République démocratique du Congo, qui a dépêché une forte délégation conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Outre cette délégation officielle, on a noté le passage de quelques personnalités congolaises.
Il a été également noté le passage notamment de l’ambassadeur d’Algérie en RDC, Mohamed Yazid Bouzid, venu pour signer le livre de condoléances ainsi que de l'ambassadeur des USA en RDC. D’autres chancelleries occidentales et africaines en poste à Kinshasa ont envoyé par e-mail des lettres de condoléances pour exprimer leur affliction suite à cette tragédie.
Pour rappel, le 3 mai dernier à Belgrade, un gosse de 13 ans, avait pris le pistolet de son père dans le coffre-fort et a tué 14 jeunes élèves de 12 à 13 ans de son école. Dans cette fusillade, il avait blessé quelques enseignants dont un s’est trouvé dans un cas grave.
Cet acte criminel a inspiré un autre adolescent d’une vingtaine d’années. Muni d’un fusil d’assaut, il avait abattu des passants dans la rue.
Pour l’ambassadeur Miroljub Jevtic, c’est acte est terrible au regard du fait de l’âge de l’agresseur et des victimes. C’est un enfant qui tue d’autres enfants, du jamais vu en Serbie.
« Ce qui est surprenant, ce qu’il y avait aucune raison pour justifier cet acte. L’enfant tueur n’avait aucun problème, il était un bon élève, il avait de bonne note en classe et est doué pour les sciences naturelles », a fait remarquer le diplomate serbe.
Par ailleurs, il s’agit d’un acte prémédité étant donné qu’il a préparé cette tuerie pendant un mois en élaborant la liste de personnes qu’il voulait tuer.
Suite à ce drame, le ministre de l’Education Branko Ruzic a démissionné de ses fonctions. Une réaction semblable a été enregistrée. Le chef d’un détachement psychiatrique, souvent dans les réseaux sociaux avec les armes de guerre à ses côtés, a démissionné lui aussi pour un problème de conscience.
Bien que non concerné par l’acte posé par cet enfant de 13 ans, le ministre de l’éducation a estimé qu’il avait des responsabilités morales. C’est la preuve que la Serbie est un pays démocratique et qu’il a des dirigeants qui ont un moral personnel indispensable pour chaque citoyen ayant des responsabilités au niveau de l’Etat, a dit en substance l’ambassadeur Miroljub Jevtic.
Le code pénal serbe ne prévoit aucune sanction lorsqu’un enfant agit de la sorte. Il n’est pas exclu que ce code connaisse des changements au regard de l’acte que vient de commettre ce gamin de 13 ans.
Ilenda wa Ilenda
Recevez tous les derniers Articles livrés à votre e-mail à temps réél .
COMMENTAIRE(S)